Comme des châteaux sur la Loire

Jamais je ne me lasserai
De voir danser sur le papier
Au bout de tes doigts enchanteurs
Ton crayon aux mille couleurs.

En arabesques de bonheur
En aquarelles sur mon cœur
Tu dessines dans ma mémoire
Comme des châteaux sur la Loire.

Je m'arrête dans celui-ci :
Sur un banc nous étions assis,
Tu dessinais une famille
Comme des poupées qu'on habille.

Ta main, patiemment, déposait
Des traits précis et assurés,
Si bien que ton inspiration
Semblait une récitation.

Les pieds sur le même niveau
Tu progressais de bas en haut
Tout doucement jusqu'à la tête
Qui venait clôturer la fête.

Un beau sourire et deux grands yeux
Sur quatre visages heureux.
Je referme ce souvenir
Où je me plais à revenir.

Je voyage en tes créations
Et m'enrichis de ta passion,
A l'école aussi tu dessines
Pour le plaisir de tes copines.

Dans deux mois tu auras neuf ans,
Tes dessins sont encore enfants,
Mais quand j'ouvre mon téléphone
Trône ton bel arbre d'automne.

Octobre 2015