ODE PROFANE

D’Eleusis à Stonehenge et Saints Michel d’ailleurs
Il est des lieux étranges, des nodes telluriques
Habités par le rêve des dieux et des titans
Où les hommes érigent des vaisseaux mégalithes
……..
Dans le temple sacré
Aux farouches vestales
……..
Les vitraux rayonnants aux lueurs projetées
Zèbrent les ténèbres de ruisseaux de lumière
Les colonnes géantes qui encadrent la nef
Révèlent quelques ombres, statues, bas-reliefs
Comme autant de marches pour arriver au ciel

Pointés par les ogives, les arcs et le narthex
Où la terre et les cieux se trouvent à résonner
En écho au silence de ces lieux consacrés
Striés de flammes claires qui désignent l’autel
Gé et Ouranos consomment ici leurs noces

Silhouette cachée, méditant sur la pierre
Transi par la fraicheur, réduit au statuaire
L’esprit désincarné flottant dans le mystère
Le poète est muet, sa plume est possédée
Elle consume ses encres en versets idolâtres

Accéder au divin, il n’y faut point penser
Et les prêtres zélés psalmodient les cantiques
Résonant sur le marbre de l’image adorée
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Parceval