Seconde chance
(Toujours l’espoir)
Fidèle compagnon sans exigence aucune,
toujours prĂŞt Ă jouer, jamais de rancune.
Tu offres ta vie pour une bonne décennie
au chef qui d’un coup de cœur t’a choisi.
Chiot, tu amuseras ton maître et ami.
Tes maladresses lui rendra belle la vie.
Tu te feras câliner comme une peluche,
tes premiers mois, roi de la petite ruche.
C’est les deux jeunes enfants du couple
qui te voulaient absolument en trouple.
Seule la maman a très vite déchantée.
Un chien perd ses poils, c’est une corvée.
Taquiné par les petits, Tino était énervé.
Il courait partout et n’obéissait jamais.
Ainsi donc, ce fut le dressage obligatoire.
Deux mois plus tard, il Ă©tait nonchaloir.
Il n’était plus le jouet préféré des enfants.
En vacances, le maître le trouvait gênant.
La dame aspirait les sièges de la voiture.
Le chien n’avait plus d’allant ni d’allure.
Avec le temps, les caresses se raréfiaient.
Pour la pauvre bĂŞte , la solitude amplifiait.
Son si beau poil commençait à se ternir,
sa truffe fraîche et mouillé se mis à tiédir.
Pour ses deux ans, Tino eut un beau cadeau :
Un voyage, aller simple pour un chenil crado.
Il se retrouva à l’étroit dans une cage sombre.
Un bol d’eau, un crouton et des décombres.
Au fil des jours, notre ami chien dépérissait.
Mal nourri, jamais brossé, toujours enfermé,
Ses cĂ´tes apparaissaient, le regard si livide,
Il faisait pitié dans le coin de sa cellule vide.
Mais un jour ce fut pour lui la résurrection.
On l’emmena avec ses frangins de pension
pour la toilette si attendue et un bon repas.
En plus on nettoya sa cage de haut en bas.
Les deux bourreaux avaient mis leurs habits.
Des gens venaient nous scruter tels des rubis.
Soudain un petit garçon parla à ses parents.
Ils Ă©churent devant ma geĂ´le tout en souriant.
Un instant, la porte s’ouvrit, j’étais adopté.
Quelle joie d’être libre, de pouvoir respirer.
Ces gens paressent si simples, si affectueux.
Je suis sûr qu’avec eux, je serais très heureux.
Cela c’est avéré exact, ils sont merveilleux.
Caresses, promenades et regards précieux.
Un mois de plus et c’était la triste destinée,
ce jour, on m’aime, je le rend sans compter.
La finalité, c’est que tout n’est pas gagné,
et si un jour vous penser avoir tout raté,
pas de désespoir, la vie a des surprises
comme une seconde chance en friandise.
CHRIS Pour vous
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chris pour vous
salutations