l’aiguille s’agite et s’affole
sur la montre de la vie
quand l’amour s’évanouit
sans regard ni parole

Elle tourne trop vite,
et la mélancolie se contient
dans ce continuel va et vient
des lettres à jamais sans suite

Le temps et sa farandole,
virevoltent dans la nuit,
les mots s’éparpillent et s’enfuit
les regrets se désolent

Tournez aiguilles, je vous y invite,
continuez votre ronde sans fin
cet éternel et lassant refrain,
et son infernale course poursuite

Tourbillonnez pointes d’or des mots velours,
vos mémoires sont prières infinis
sur les lignes, les vers sont nos ressentis,
des émotions entières et sans détour…

Vos pirouettes de secondes folles,
sur la page, lentement prennent la fuite,
l’encre souffle sur la marge qui se délite,
emportant les promesses libérés qui s ‘envolent…