le jour ou les poètes ont volé l’amour,

Les étoiles ont pleuré toute la nuit
le silence s’est abîmé dans l’océan
la lune a gémit ses reflets dans le vent
dans une triste et profonde litanie…

Le rivage a larmoyé l écume blanchie,
la plage a refermé ses bras, pour retenir l’instant,
échouée, comme une larme se libérant,
une complainte sourde, soudain nous a envahi…

Les nuages sombres ont ôté tous leurs habits,
la tempête s’est levée, dans un frémissement,
l’obscurité a été traversée d’éclairs aveuglants,
l’orage grondait la foudre en poussant des cris

Les vagues, ses flux et reflux de la vie,
imploraient les cieux déchirés, les suppliant :
« Qu’as tu fait de l’amour, Oh dieu tout puissant ?
nos lamentations se transformerons en tsunami… »

Quarante jours de tourments et d’intempéries
ont eu raison des pages d’or de ces impénitents
ces voleurs d’images, ces voyageurs des sentiments
ont rendu l’amour à l’azur et la lumière à l’infini

Les éléments déchainés, d’un monde meurtri,
ont payé une rançon en milliers de vers trébuchants,
alors, les poètes ont gravé son nom sur les lignes du temps
et l’horizon s’est émerveillé de ces nouvelles galaxies…