Fut ce un instant solennel, dressé, pilier du temps
Accroché à la voûte céleste en cette nuit d’antan
Une houle vibrante enchaînant ses rameaux
Où s’inspiraient, entraînants, les chants des oiseaux
Un soleil chaleureux chatouillant l’arbrisseau
Incurvé sauvagement vers les cieux bordés d’eau
Hommage à cette graine fécondée par mère nature
Arrosée d’idéaux dans une chatoyante pâture
Tu te mires dans les flots, Ô orgueilleux Narcisse
Fier comme du bronze, colosse des forêts
Tu sais ta magnificence et tu y vas sombrer
Vieux chêne décrépi ; ton ego t’as perdu
Ton univers est sombre et l’horizon plombé
L’automne vengeresse t’as enfin fait tombé