Les vieux amants rêvent devant l'âtre flamboyant
Ils rêvent de leurs étreintes affriolantes
De ces jours de grande somptuosité idyllique
De ces nuits surtout berceuses d'angélique

Des petits matins sortis langoureusement
Des draps bleus de satin brôdés au fil du vent
Leurs pensées vagabondent leur coeur est vierge
De toutes les haines de toute humeur perverse

Ils se sont tant et tant aimés, toujours tant désirés
Que leurs forces désunies aspirent à la félicité
L'âtre crépite rougissant, leurs passions sombrant
Jalousant les flammes clin d'oeil d'un passé ardent!

Les vieux amants sont très las ils plient l'échine
Leurs yeux égarés mi-clos supplient la Divine
L'implorent de gratitude avec son esprit avisé
De ne point les maudire de ne point les juger

Les deux vieux amants n'ont plus le goût de l'hymne
De plus en plus terrassés ils sentent le cacochyme
Suppliant ardemment l'Eternel pour son ultime délivrance
Prêts, ils s'en iront blanchis et sans repentance





EM

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" Les convictions profondes sont plus nuisibles à la vérité que les véritables mensonges"