Plume de satin Inscrit le: 3/3/2013 De: Envois: 44 |
ÉTREINTE ÉTREINTE Ils ne durent qu’un instant les grands moments d’amour ; De n’en point profiter, on s’en repend toujours ! C’est la séparation, elle m’étreint de son âme, Ses caresses sont tendres et ses yeux pleins de larmes ; Son visage se blottit au creux de mon épaule, Pour protéger ses lèvres d’un baiser impromptu, Jusqu’à là décliné, mais peut-être attendu. Ma bouche parcourt sa joue, son cou et son épaule, Sa peau est ravissante et d’une pure douceur. Je trousse ses cheveux et chuchote à son cœur.
La chute de ses reins d’ordinaire cambrée, Se creuse davantage ; son buste s’est plaqué, Sa poitrine est bien là , tout près sous son corsage. Je connais son dessin et ses roses bien sages. Une main hésitante la recherche un instant, Mais sans trop s’attarder, par respect du moment.
Mais vite tout chavire et vite tout se pâme, Un doux gémissement, inspiré par l’ivresse, Vient rompre le silence et rompre la tristesse ; Le doux frémissement d’une effusion de l’âme, Un murmure à la fois sensuel et candide, Chanté et transporté par un souffle rapide, Témoin de la fraîcheur de son être profond, Submergé de tendresse et de déréliction.
Loin du ravissement des femmes et des filles Enchantées ou heureuses, avenantes ou gentilles, Ce doux murmure-là signait plutôt l’émoi Chaviré et troublé d’une dernière fois ! Et toujours je regrette de n’avoir cette fois, Ni joui ni usé de ce moment d’émoi !
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