De ce chêne fatigué
Je vois tomber les feuilles fanées.
Ses racines baignées par les pleurs
Ont fait naître de terribles fureurs.
Puis une ombre, un voile incertain
Gomment les traces du chagrin,
Et c'est la joie qui se dégage
Quand apparaît le souvenir de vos images.
C'est comme l'aile d'un oiseau
Qui ferait plier le roseau,
Une douce brise embaumée
Venant doucement le bercer.
Votre lumière éclaire sa vie
Lorsque son étoile pâlie.
C'est l'heure où son âme pense
Et aperçoit l'espérance.
Chacune de ses pensées,
Dans votre miroir, retracées
Viennent disperser sa tristesse,
Comme une main qui le caresse.
A votre soleil il s'éclaire,
Oubliant la foudre et ses éclairs.
Puis lentement vous repartez,
Ô souvenirs tant aimés,
Danc ce lac où dorment les ombres,
Cachant vos reflets sous le sombre.
Alors comme un géant des collines,
Le chêne replante ses racines.
M.P. 28/05/05
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.