Eté sans soleil...
Comme le temps passe et laisse un regret
D’un goût fort amer qui ternit la chose.
Verrons-nous demain éclore la rose,
Au matin sentant son parfum discret ?
L’été trépassé sans l’ardent fleuret
D’un soleil brillant en apothéose
Finit son parcours sans cette overdose
De rayons tombés aux flancs du muret.
Quel est donc ce sort qui nous vient sans âme
Perturber nos goûts pour la chaude flamme
Par des eaux, sans fin, nous tombant du ciel.
Et je pleure aussi d’une immense peine
Comme tous ces gens préférant le miel
Aux gouttes de pluie écrasant la plaine.