Le solitaire




Il avance le pas lourd, la démarche chancelante,
Ses gestes ne sont pas sûrs, son allure hésitante.
Il semble n’être plus là, son regard est absent,
A tout ce qui l’entoure, Il semble indifférent.
On l’a connu joyeux, ce n’est plus le même homme,
Il était le printemps, maintenant c’est l’automne.

Quel mal l’a donc frappé ?pour qu’il soit transformé,
En un si peu de temps, Comment peut-on changer ?
Et pourquoi devenir, une ombre de soi même ?
Faut croire en l’avenir, penser aux gens qu’on aime.
L’avenir n’est-il pas, surtout quand on le veut,
Rempli d’amour, rempli d’espoir, et de ciel bleu.

Il n’est plus de ce monde, son amour l’a quitté ;
Et dès ce moment là, sa vie s’est transformée.
Il ne croit plus en rien, ses certitudes bafouées,
Soixante ans de bonheur, à tout jamais gâchés.
Une semaine de malheur, pour lui a tout détruit.
Les rêves n’existent plus, tous ils se sont enfuis.

Pour lui pas d’avenir, si non la retrouver,
Retrouver son amour, ce pour l’éternité,
Retrouver ce sourire, ce sourire enchanteur,
Qui lui réchauffait l’âme, donnant du baume au cœur.
Tout pourrait revenir, Tout comme par le passé,
Ce serait trop facile, il ne veut pas rêver.

La bête a tout détruit, dés qu’elle est apparue,
Personne ne se doutait, Pas un ne l’avait vu.
Elle est donc arrivée, à pas de loup feutrés,
Se cachant sournoisement, et puis l’a dévoré.
Son amour disparu, et n’étant plus le même,
Cet homme a bien changé, il est là son problème.

Ils étaient deux, ils étaient un, chacun vivant,
Vivant pour l’autre, pas pour eux même. C’était Yvan,
Lui pour Viviane et elle pour lui, cela était.
Renouvelée sans cesse, l’histoire se répétait
Elle était sa Juliette, et lui son Roméo ;
Comme dans la tragédie, sont morts les deux héros.

Pour lui c’était sa belle, qu’il prénommait : mon loup,
P’tit loup s’est envolée, Il comprend tout à coup,
Son amour disparu, il ne lui reste rien,
Que de beaux souvenirs, ceux la lui font du bien.
Il a vraiment l’espoir, de la revoir un jour,
Dans un monde meilleur, retrouvera son amour.

Il avance le pas lourd, la démarche chancelante,
Mais il a dans les yeux, une lumière qui chante.
Elle lui a promis ; Elle viendra le chercher,
Ils seront réunis, ce pour l’éternité.
A chacun d’entre vous, il vous suffit d’y croire,
L’amour est le plus fort, nous faisant vivre d’espoir.


Ce puissant chant d’amour, que je vous ai conté ;
N’est pas histoire ancienne, il est d’actualité.
Ne vivons pas un monde, où l’on serait connu ;
Pensons plutôt à l’autre, celui qu’on n’a pas vu ;
Qu’attend de nous un signe, pendant qu’il est vivant,
Plus tard, sera trop tard, cela est évident !

Yvan C.