Heure d'hiver...
Heure d’hiver…
Le silence des anciens au creux des jardins d’automne
Les pelouses laquées de bruine, les futaies qui saignent
Et sur le mur le crépitement ultime des guêpes moribondes.
Ici se dessinent les jours à venir
Ici coule le ciel des branches aux racines
Parmi la terre sans odeurs
La torpeur laminant les foudres de juillet.
Bancs de pierre au bord de la vieillesse
Vous attendez demain…
Je veille, gardien du square des brumes.
Occupé à sarcler les souvenirs jaunis.
Octobre vit – il a vécu
Matin de pluie devient crépuscule
Novembre, sombre passant, parsème les sentiers d’or pur
Traces cuivrées du clair-obscur…
Le silence des anciens au creux des jardins d’automne
Bancs de pierre au bord de la vieillesse
Vous attendrez… Demain…
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Il est très bien, dans une fable,
De faire parler un camembert.
Son style est coulant, agréable,
Et puis il fait si bien les vers."
Francis BLANCHE