Les Doux mots de l’enfance

Les femmes à la cuisine préparant un gâteau,
Avec mon petit fils J’allai dans le jardin
Marchant de dalle en dalle il suivait le chemin
Qui menait au bassin où montait un jet d’eau.

Il fallut barboter, jouer à l’arroseur
Et puis sécher les mains avant que d’aller voir
Les fleurs le long du mur qui au soleil du soir
Comme le fait un miroir, renvoyait sa chaleur.

Après avoir touché trois ventrus potirons
Dont l’orange couleur lui parut assez belle
L’enfant fut attiré par une coccinelle
Alpiniste de feuille cherchant des pucerons

Il dit avec chagrin la voyant s’envoler
Je veux pas qu’elle s’en va la petite bête rouge
Regarde lui ai-je dit cette grosse qui bouge
L’insecte, je l’espérais, allait le consoler.

Rentré à la maison l’odeur fut éloquente
La tarte suscitait l’infantile appétit
Il fallut cependant accorder un répit
Au four qui terminait la douceur succulente.

Qu’as-tu vu au jardin les fleurs étaient elles belles
J’espère que tu n’as pas joué dans le bassin
Mémé j’ai pitrouillé mais j’ai séché mes mains
Et papy m’a fait voir des petites grossinelles.


OLUCINEP XVI 05 MMXIV