Philosophophobie (humour)


Je ne comprends des philosophes
Que les anciens et pas toujours
Car les modernes ont des détours
Dont la vacuité m’apostrophe.

Car ils me vendent à tous propos
Le monument de la lecture
Disant que la seule culture
Vient du bouquin petit ou gros.

Je leur demande êtes vous sur
Que lire est le seul chemin
À suivre aujourd’hui et demain
Pour que l’esprit devienne mûr

Ils me font alors les gros yeux
Et me disent ignare, il faut lire
Sans le livre vous seriez pire
Et son attrait est merveilleux.

Messieurs Veuillez m’en excuser
Mais l’œuf est-il avant la poule
Je vous suppose un peu maboule
Votre raison peut s’abuser

Car si personne n’osait écrire
Pour commencer évidemment
Je ne peux deviner comment
Nous aurions quelque chose à lire.

Allez épater vos semblables
Par vos sottises alambiquées
Les périphrases sophistiquées
Cachent des idées lamentables.

La vie étant faite de choix
Il y faut garder son bon sens
Et éviter les indécences
D’esprits mous, de langue de bois.

Car en donnant trop la parole
Aux maquignons des théories
On récolte des conneries
Faussant du monde la boussole.



OLUCINEP XV 04 MMXIV