A ma marraine Vivtoria.
j'ai rêvé, cette nuit, de Vivtoria.
elle habitait la ville de Prétoria.
son abnégation
avait fait d'elle le symbôle de cette nation.
elle ne nous avait pourtant pas laissé orphelins
ses généreux poèmes étaient de magnifiques quatrains,
et nous les lisions, même jusqu'au petit matin,
indifférents aux regards jaloux du malin.
elle nous envoyait des belles lettres
heureuse d'être heureuse et d'admettre
cette joie comme moteur pour s'investir d'avantage
auprès des enfants en grande détresse et sans âge.
j'ai rêvé, cette nuit de Vivtoria,
j'ai rêvé qu'elle m'emmenais à Prétoria
pour que je me fiche de mon égoïsme
et de me consacrer contre le fatalisme.
je me suis brusquement éveillé,
et sur mon lit je me suis agenouillé.
alors j'ai hurlé jusqu'à la mort,
car je savais que je ne ressentirais plus son réconfort.
lendarque.
hommage à Vivtoria.
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Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer.
Paul-Jean Toulet