AU NOM DE L'HOMME
O combien de désirs, combien d'inspirations
Se sont perdus, dissous dans la mer, oisillons
Avortés, oubliés, reniés. Je vous aime,
Je vous suis, je vous cherche et vous tiens en moi-même
Ainsi que des trésors à caresser d'abord
A sertir justement, Ã conduire vers l'or
Par le bâbord et le tribord, vigile danse
De ma quête en sentirs de toutes jouissances
De ma quête en plaisir de mes grimoires fous,
De mes souffles, qui râlent encor de tout joug,
De mes élans soudains, de mes rires épiques
Regardés quelquefois comme un ciel diabolique,
De mes besoins bridés, inconnus et sans voix
Fantasmés dans un jeu ou quelque triste choix...
Êtes-vous donc passés au trépas de la vie ?
Êtes-vous donc entrés dans une anesthésie
Inventée par la peur assiégeant votre champ
Votre tour ? Avez-vous donc omis les manants
Caressants, les atours conjugués de votre âme
En chemin ? Avez-vous donc tordu le « Sésame
Ouvre-toi » de votre cœur en friche ? Sortez
Je vous le dis. Vivez, si m'en croyez. Passez.
Faites-vous donc connaître à vos sens qui se meurent
Et restez dans l'enclos de Celui qui demeure
Citadelle d'amour, plénitude des vents,
Solitude cosmique où l'ivresse vous prend...
Renaissez de vos cendres et soyez à l'écoute
Des sons et des couleurs profilés sur la route
Attendant votre main, votre oreille et vos dons
Suscités par la Vie et l'Enfant des Éons...
Anne DE MAY (4/2/04)
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Charlie Chaplin