Dans mes moments de solitude, je pense
à la vie que je mène vers je ne sais quelle
destination, et je me contente de songer,
comme tout un chacun, à des lendemains
meilleurs que ceux qui forment notre quotidien.
Si j'aurai aimé être médecin, c'est parce que
je ne voudrai pas voir disparaître et endurer
l'absence des êtres que j'aime, il s'agit, quelle

confidence, d'une pensée confortable car celle-ci
concerne aussi et avant tout ma propre existence,
après tout, celle des autres leur appartient, néanmoins,
l'idée de pouvoir prolonger la vie me séduit
au point que celle-ci en devient comme une stance,
une obsession, il y aurait ainsi une vocation, tiens

donc dans cet être fait de matières grises et de chair
que j'habite, n'en déplaise, tout comme je me le
suis promis, je me pencherai prochainement sur
mes semblables pour les étudier mieux afin de

cesser de trop y penser et de pouvoir vaquer enfin à
d'autres occupations, je ne sais néanmoins si
cette dernière comblera l'ennui qui me pèse, c'est à
dire que la gravité de l'être est utile, et sans doute
que ce ne sont pas les occupations qui manquent, mais la vie
est somme toute si précieuse qu'elle mérite toutes
les atttentions, de regret, je n'aurai plus alors que celui
de ne pas avoir choisi plus tôt cette voie car si

l'enseignement m'importe plus aujourd'ui que l'écriture,
il me faudra tout de même nourrir cette dernière par
quelques recherches plus méticuleuses et plus précises
que celles qui firent leur bonheur jusqu'alors.
C'est que de l'infiniment petit vers l'infiniment grand
s'ouvre une dimension que je ne saurai me représenter sans
l'avoir étudié, il s'agit de celle des régions du cerveau, du corps
humain, du cosmos et de l'au-delà...

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