SUR LE FLEUVE

Pas besoin de billet
Au quai d’embarquement
La vie, dite en croisière
Pas le choix, faut la faire
Sur le fleuve du temps
C’est toi qui tends les voiles
Du radeau au présent

Au début, il est lent
Un peu lourd sur son erre
C’en est presque agaçant
Tu prends un peu d’allure
En marin impatient
De jouir des rivages
Cocotiers, sable blanc
Puis tu deviens conscient
Voyageur sans escales
Pas moyen d’arrêter
Encor moins d’accoster
Remonter le courant
Il n’y faut point penser
Le cap est droit devant
Tu peux bien voir derrière
Mais la proue c’est mystère

Plus besoin de la toile
Le flux va, mugissant
Les flots sont en colère
Secouent tant la galère
Qu’enfin elle se brise
Et le fleuve du temps
Compte un nouvel amant

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Les sentiments, la vie, des tarots sont les lames
A l’onde poésie, voici mes états d’âme…
Au diable la pudeur, ce que je n’ai su dire, maintenant je l’écris

Parceval