Coucou


Coucou, ce n’est que moi, je suis sur le palier
Et je ne vous propose aucun calendrier
Avant que de vœux pieux* on sorte les usages
Je viens dire merci, à ceux lisant mes pages.
Lectures ou commentaires sont toujours un plaisir
Écrire sans être lu en tuerait le désir.

Lisant ou commentant j’aime votre indulgence
Vous montrez bien souvent une grande clémence.
Ceux qui ne lisent pas mes rimailles tant pis
Ils n’en ont pas le temps ou n’en sont pas ravis
Et puis s’il fallait lire un océan de pages
On serait prisonnier de l’encre et ses nuages.

Je lis, je lis beaucoup et je commente peu
Le poil que j’ai en main est trop volumineux
Mais parfois je m’éclate et j’en fais des tartines
Je sors le compliment et je le débobine ;
En privé par moment quand la chose me touche
Je dis à une plume que son art a fait mouche.

Car vous écrivez bien, enfin, en général ;
On ne peut écarter le poème banal
L’inutile compliqué étonnant le lecteur
Qui jette trop de mots dans le ventilateur.
Mais l’honorable écrit apporte sa parure
La moyenne me plait, beaucoup, je vous le jure.

Donc il y a des textes méritant des bravos
Des plumes évoluant aux plaisants crescendos
Des petits de la rime étonnant par l’image
Des ciseleurs de mots auxquels je rends hommage
Et bien des prosateurs aux tableaux romantiques
Titillant du lecteur les fibres poétiques.

Voila c’est terminé je redeviens feignasse
Je voulais dire merci avant que l’année passe
Je formerai des vœux pour que la vie vous plaise
J’ai le crayon fourbu j’arrête ma fadaise.
Et si écrivaillon je n’ai l’heur de distraire
Je ne vous en veux pas à tous on ne peut plaire


Remarques :

* Danger ! Des vœux “pieux”, et de leur bon usage
Dracula les lisant pourrait en prendre ombrage.


Néo-Olucinep III 12 MMXIII