Saigne, saigne mon cœur saigne
Saigne mon cœur, saigne
Un flot de sang ! n’aie crainte
De souffrir, n’aie crainte
D’exhaler des oraisons funèbres
Pour l’enfant mort sous les coups,
Innocente victime de la lâcheté,
Angelot sur l’autel de la cruauté,
Sacrifié par manque d’amour.
Saigne mon cœur, saigne,
Un flot de sang ! n’aie crainte
De souffrir, n’aie crainte
D’éructer ta haine et ton mépris
Pour la vierge violentée dans son corps
Et son âme humiliée et bafouée
Sous la coupe d’hommes
Brandissant leurs sexes comme des armes.
Saigne mon cœur, saigne,
Un flot de sang ! n’aie crainte
De souffrir, n’aie crainte
De gueuler ta révolte vaine
Pour les femmes battues, résignées,
Et les enfants Ă la merci
De la violence aveugle, oĂą la soi- disant
Force n’est qu’asservissement.
Saigne mon cœur, saigne,
Un flot de sang ! n’aie crainte
De souffrir, n’aie crainte
D’ exprimer tes pensées émues
Pour ces jouvencelles délaissées
Qui ont cru à l’amour en se donnant
Pour quelques baisers et caresses,
Un bébé comme cadeau d’adieu.
Saigne mon cœur, saigne,
Un flot de sang ! n’aie crainte
De souffrir, n’aie crainte
De t’épouvanter et compatir
Pour les migrants aveuglés
Par des mirages factices,
Détruits, trompés par des passeurs sans foi,
La liberté bien chère payée
Saigne mon cœur, saigne,
Un flot de sang ! n’aie crainte
De souffrir, n’aie crainte
De pleurer sur le sort injuste
Pour ces vagabonds laissés – pour -
Compte, mendiant un peu de soleil,
La bouteille et la détresse
Pour compagne, dans cette chienne de vie
Saigne mon cœur, saigne,
Un flot de sang ! n’aie crainte
D’aimer et de souffrir, n’aie crainte
De partager les affres de la vie.
Michèle
Copyright
02/11/2013
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.