Je suppose que je n’aurai plus rien à vivre
Tous ces jours, dans la foi, ces heures dans des vœux
Je comprends que les espaces de chagrins, de douleurs
Me tiennent, m’enferment, comme un trophée, un captif
Je conçois qu’il faut flétrir, partir, renoncer à la lumière
De même que le passé se contente d’être conter
Mais je renie d’aimer quand ce qui aime se déchire en moi
J’ai si mal de toutes ces luttes, espiègles et infernales
Des bactéries rayonnantes sur l’enfer d’un cadavre
Je promets la réclusion de ce que je chérissais
Ah, ce que j’ai tellement aimé et vu s’envoler
Dans une explosion de supplices inventés dans un jeu de vie
Par le châtiment d’avoir osé marcher, chérie de renaitre
Je tente vainement de renoncer, extirper de moi la promesse d’être fort
J’exhorte de ne plus exister, inspirer l’air d’un monde
Qui, de frissons en vibrations me commande de déserter
Travers d’une voie de quête d’illumination des modes
Je me résous à ne plus être qu’un ancien voyageur
J’ai foi en ce que l’épuisement me conseille de laisser
Pour qu’un jour, abasourdie, je contemple même effacé
Les chemins de peines, d’affliction, l’âme dégagée des ronces.
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Nadège ANGO-OBIANG