Plume d'or Inscrit le: 30/5/2011 De: Envois: 1552 |
Mes amours samaritaines Ma première idylle ne fut que buissonnière, À l'ombre d’un vieux cèdre, au parfum du jasmin ; Obédience à l'amour, je jurais, pur gamin, L’innocence même, mon cœur en bandoulière.
Fleurirent ensuite ces moissons outrancières, Où, superbe Adonis qu'imploraient ses vestales, Je trônais, fier, comme ces prélats dans leurs stalles… Offrant même sa manne aux Èves ancillaires.
Puis, sacrifiant à cet oukase séculaire, Au nom de l'Eglise, du « subtil » conjugal, Au nom de la Loi, j’ai passé le jonc fatal De la monotonie à un bel annulaire…
Aujourd'hui, découvrant, ô femmes adultères, Cet écrin multiple qu’est mon âme éclectique, Je savoure l'acmé du plaisir extatique En vos seins clandestins, mais pourtant salutaires…
Mû par des sentiments nobles, humanitaires, Demain, et en cela ne désespérez pas, Je viendrai, sénescent, jusqu'au jour du trépas, Honorer vos laideurs…Ô, Vénus centenaires !
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