Depuis quelques décennies, les jeunes de mon pays sont sacrifiés à l'autel des ambitions politiques et des appétits d'une "nomenklatura" insatiable, sous des airs paternalistes et de fausse bienveillance... Ce qui m'a inspiré ce qui suit :


Quoi ! Plus de rêves à l’horizon
Plus de fougue, plus de remords,
Mais alors, c’est la mort
Ou la vie sans raison !

C’est la jeunesse qui se fane
Plus tôt que de saison
pour des causes profanes
Dans un maquis de hasard,
Qui se meurt dans l’oubli
Jusqu’au bout de la folie,
Loin du soleil de la mère,
Roide
Sur le quai d’une gare
Froide
D’une ville inconnue,
Ou pendue,
Ou perdue
Dans les flots de la mer,
Ou noyée
Dans des chopes de bière
Sous les néons blafards
Des bars.

Quoi ! Plus de rêves à l’horizon !
Plus de joie, plus de larmes !
Mais c’est la morne saison,
Le pays qui se décharne
La jeunesse qui se meurt
Dans les cris et les pleurs
Et les anathèmes des mères
Restées seules dans la maison.