Elle ravale ainsi l’écume de sa haine
Et, ne comprenant pas les desseins éternels
Elle-même prépare au fond de la Géhenne
Les bûchers consacrés aux crimes maternels.
Pourtant, sous la tutelle invisible d’un ange,
L’enfant déshérité s’enivre de soleil,
Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange
Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil.
Il joue avec le vent, cause avec le nuage
Et, s’enivre en chantant du chemin de croix
Et, l’esprit qui le suit dans son pèlerinage
Pleur de se voir gai comme un oiseau des bois.
Auteur anonyme.