Elle s’écoule depuis la fontaine
Irriguant Paris et sa tour Eiffel
En surface de ses eaux sereines
Sous le pont l’ombre frissonne
Irrité par le courant qui sillonne
En vagues plates et successives
Recherchant refuge sur les rives
Sous la mousse éparse en dérive
Scrutée par la mouette attentive
Du haut du mât sur le qui - vive

Aux mains des bateliers vigilants
Habitués à la Seine et son courant
Les barques croisent sans peine
En spectacle gratis sans étrennes
A ces gens qui vont et viennent
Passager d’un jour ou parisienne
Venus profiter de cette aubaine
Et fêter le soir de fin de semaine
Au grand bar de la sainte Hélène
Avec ses douceurs à l’ancienne
Entre l’accordéon et la chandelle

Avant que la nuit ne nous assène
Sous une pluie fine et soudaine
Nos pas se faisaient ouïr à peine
Sur la longue bordure de la seine
Allant là où le hasard nous mène
Ta main serrée contre la mienne
Embrassés en parade passionnée
Où ton corps blotti sur mon coté
Et à grands éclats tu m’enquérais
Par de plaisants mots le visage gai
Est-il de plus douces choses aisées
Que ces beaux moments fortunés.