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Fable à double morale Fable à double morale
Je rencontrai Annie, allant chercher mon pain, Elle était séduisante et belle comme le jour Je me sentis poète et lui faisant la cour Je glissai dans son sac un printanier quatrain.
J’écrivis un sonnet, un rondeau, une aubade, Que je lui envoyai accompagnés de fleurs. Des bouquets je faisais varier les couleurs La fleuriste étonnée dut me croire malade.
Lors, d’Annie pas d’écho elle aimait mon hommage Mais ne répondait pas aux fleurs et aux écrits J’en conçus à la fin un souverain dépit Et d’une ultime fleur je lui dis c’est dommage.
Mon cœur devint alors beaucoup plus réaliste J’avais un sentiment murissant chaque jour Et la fleur à la main j’osai parler d’amour Sans différer ma flamme à la jolie fleuriste.
Mes quatrains mes ballades et autres bouts rimés À la belle, plurent tant, que rose sans épine Elle n’attendit pas trop pour se faire câline. Et au quai de l’amour nous fumes arrimés.
Morales
L’attente desservit Annie cette allumeuse Qui sans se prononcer décourageait tout feu Il faut, même en amour, savoir ce que l’on veut Le bonheur nécessite une âme décideuse.
Les sentiments qui couvent murissant peu à peu Sans vaine incertitude et sotte hypocrisie Ornés de jolies fleurs de tendres poésies Font que l’on devient un, bien que partant de deux.
Néo-Olucinep XXI 03 MMXIII
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