Je n'ai pour ainsi dire , que peu souvent cherché ,
A juguler le flot précis de mes pensées ,
Soit qu'il fut comme ce ru , un filet apaisant ,
Ou grondant de fureur comme le roi des torrents.

Que ce fut cette fleur dont mon coeur a rêvé ,
Pensées qui m'êtes si chères je vous ai tant aimées ,
Vous voyant vous lover dans de grands arcs en ciel ,
Aux senteurs délicieuses et doux comme le miel.

Vous n'étiez plus alors que purs enchantements ,
Dont ma vie , sans vergogne , s'emparait goulûment ,
Et tel Quasimodo se croyant Apollon ,
Je chantais , je dansais à en perdre la raison.

Mais quelles fussent , comme l'enfer , de métal en fusion ,
Pensées bien trop secrètes , vous êtes ma punition ,
Me noyant , me broyant au milieu de mes chaînes ,
Ravivant sans faiblesse l'incendie de ma peine.

Vous n'êtes plus alors que cortège de remords ,
Dont ma vie , impuissante , en accepte le sort ,
Et tel Atlas portant le monde sur son dos ,
D'un bonheur envolé j'en supporte le fardeau.

Je n'ai, je peux le dire , plus jamais recherché
A vivre heureux d'un rêve qui pouvait tant blesser ,
Et mes pensées secrètes , qui se voilent de noir ,
Deviennent le linceul de mes derniers espoirs.

les pensées sont terribles ... surtout quand elles sont noires ... c'est si vrai que les rêves nous ramènent à la dure réalité ...

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]