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La camarde .
Moi, toujours, la mort me dépite, La sournoise qui nous surprend, Si injuste, noire et maudite, Nous insulte et enfin nous prend.
On ne connait jamais son heure, En s’approchant à pas de loup, Avec appas et tous ses leurres, Nous assénant le dernier coup.
Car sont bénis tous ceux qui restent, Qu sa faux n’a pu faucher, Ils ont criés et ils tempêtent, Ils n’iront pas sous le clocher.
Moi, toujours, la mort me dépite, Avec ses mains à écimer Et sa face si décrépite, Elle est toujours prête à aimer,
Car elle veut nous mettre en terre, Elle revient sans se lasser, Toujours debout, rien ne l’altère, Finissant par nous embrasser.
Nul ne l’insulte et n’y résiste, Elle remplit tous les tombeaux Et malgré nous elle persiste, Que nous soyons laids ou bien beaux.
Je ne pourrais jamais m’y faire Mais enfin pour lui résister Lui donnerai un somnifère Qui la fera se déliter.
Capricorne, le 29/01/2013
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