Ode à M

Elle est de ces femmes que l'on admire sans douleur
Ses courbes agréables attirent notre regard sans nous brûler
Sa peau blanche nous étincelle pour nous rendre à l'innocence
Ses tâches rousses délicatement peintes sur le contour de ses yeux
Son petit nez finement tacheté
Rendent à sa plastique une teinte de vie

Sa bouche incurvée, délicatement ouvragée est comme une robe d'été
Vous glisseriez vos doigts pour en soulever les extrémités et en découvrir les trésors
Quand elle sourit, ses dents immaculées vous renvoient à la lumière des astres
Ses cheveux sombres forment un pont majestueux entre les étoiles du soir et le soleil du matin
Sa voix ondule dans l'air comme la valse des colombes dans le ciel de printemps

Sur son corps délicatement galbé l'air du temps s'accroche à ses étoffes
Sur son chemin les mâles sentent monter en eux les vagues d'un désir irrépressible
Les effluves de son doux parfum la précèdent alors qu'elle passe au milieu d'eux sans les toucher

Son âme doucement humaine illumine ceux qui l'entourent de son aura bienveillante
Souvent elle sacrifie ses émotions sur l'autel de celles des autres à qui elle offre sa compassion
Ces doigts fins épousent la plume, la page, les couleurs orangés de la sphère ronde des parquets

Elle est une sœur a qui l'on donne des fragments entiers d'âme
Elle est le reflet moderne de Sagan
Sa peau lisse d'un blanc pur renvoi aux autres leurs propres imperfections
Elle est une muse, une belle âme, une belle femme, un esprit libre
Elle est elle-même le centre d'un monde
Et fait graviter autours de ses courbes douceâtres
Ceux qu'attirent le Beau