Me voici encore et toujours,
Face aux ombres de l'amour.
Perdu dans un rêve enfumé
Par le feu de l'homme passioné.
Le brouillard de l'incertitude se pose,
Envahit mes yeux et mes modestes proses.
Je doute encore d'être un homme bon,
De n'être qu'un être qui touche le fond.
Je souris à la vie comme un faux semblant,
Sentant le vide d'une blessure d'un autre temps.
Plus le temps passe, plus me hante une certitude:
Les blessures du temps ne connaissent pas la désuétude.
Mon envie de quitter ce monde est une ombre,
La partie de mon coeur qui reste dans la pénombre.
Et cette douleur qui m'accompagne éternellement,
Me rend plus fort et plus sensible en même temps,
Je reste sur le fil de mes mots intérieurs,
Equilibriste de l'âme et de ses douleurs,
Chaque pas me mène vers cet autre côté;
Celui dont on ne reviens jamais en vérité.
Ou trouver la force de faire demi tour?
De poser ce fardeau de coeur trop lourd,
Et de relever la tête vers celle qui saura,
Qui verra celui que je ne sais pas...