LES BALAYEURS
« Les souvenirs se ramassent à la pelle … »
Jacques Prévert
Il froisse soudain sur le sol
Le vent de l’arrière-saison
Des feuilles sèches d’anciens alcools
Décantations de nos passions
Le ciel est gris comme le sol
Tandis que les feuilles vont
Les balayeurs en farandoles
Ne savent ce qu’ils font
Oubliés le chemin de l’école
Et la collecte des marrons
Et atténués au loin s’envolent
Les échos de vieilles chansons
Pareils à l’avion qui décolle
Vers le fracas du mur du son
Nos espoirs naissent et s’étiolent
Déprimes états d’âmes c’est selon
Tandis qu’échappent les feuilles folles
Aux balayeurs presqu’en haillons
Jour après jour la vie s’envole
Elle passe sans rime ni raison
Or pendant que là -haut gambadent
Les lourds nuages au ciel maussade
Il vaudrait mieux laisser en rade
Pour quelques jours nos cœurs malades
Dépôt SCAM
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