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Une Histoire d’autrefois au sujet saugrenu Une Histoire d’autrefois au sujet saugrenu (Le drap est véritable mais j’ai brodé dessus !)
Il se créa à Sienne après le moyen-âge Un carnaval connu mais bien moins qu’à Venise La musique y régnait, une bourse remise À un compositeur était l’annuel hommage.
Cette année là , Bianca belle comme un soleil, S’éprit d’amour profond pour le bel Angelo Qui recevait le prix du meilleur concerto. Ils formaient réunis un couple sans pareil.
Rien ne pouvait gêner leurs tendres épousailles Discrète fut l’union mais l’amour était fort Bianca qui admirait ses notes, ses accords Prêta sa harpe neuve avant les fiançailles.
Tout n’était qu’harmonie en ce couple amoureux Mais s’en vint peu à peu un souci de l’épouse Rien ne venait grandir sous la soie de la blouse Les bonheurs des époux n’étaient pas fructueux.
Bianca s’en morfondant aurait voulu des fils Et malgré les étreintes et les nuits agréables D’enfanter, leurs unions se montrèrent incapables, Les partages des corps restant sans bénéfice.
Vint temps de carnaval où la ville masquée Organisait des fêtes, des concerts et des bals, Angelo y montrait son talent musical ; Bianca par de beaux masques se trouva remarquée.
Murement réfléchi un plan lui vint en tête Dans cet anonymat que le masque autorise À l’homme lui convenant elle se ferait soumise Pour avoir un enfant en une seule fête.
Un masque sut lui plaire et même elle put le voir Visage non couvert, il était séduisant, Elle se fit courtiser il était si galant Qu’un accord se conclut exauçant son espoir.
Infidèle se dit-elle ! Mais par nécessité Le pécher serait simple et le pardon facile Elle se prépara donc à la chose, docile Espérant un enfant dans la simplicité.
Mais Bianca admirant son mari musicien Vit que l’admiration n’était que part d’amour L’amant la mit en feu jusqu’au lever du jour Pantelante elle vécut ses jeux de magicien.
Des domaines brûlants que sagesse réprouve Il lui ouvrit les portes, la belle découvrant Les infinies chaleurs de son corps exultant Pour le beau chevalier se fit sauvage louve.
Pendant tout les concerts où il vint concourir Angelo imposa l’harmonieuse excellence La belle et son amant assouvirent leur sens Et Bianca en reçut le plus fécond plaisir.
Le carnaval finit, Bianca put espérer, Angelo fut ravi qu’elle attende un enfant Son talent l’assurait d’un avenir plaisant. La belle de l’amant ne put séparer.
De ce couple bizarre dans l’instabilité Le mari aveuglé par son art musical Trouvait son sort clément se pensant sans rival Et laissait à Bianca toute sa liberté.
Ainsi les ans passèrent, les exaspérations Que l’amant procurait rompaient trop de routines Le mari non privé d’habitudes câlines Ignorait de Bianca les folles exultations.
Sept garçons leur vinrent et selon les on-dit Au septième on trouva un don exceptionnel Il fit une musique de rêve et de soleil Son art aurait-il pu lui venir du mari.
Vous le connaissez tous mai j’en tairai le nom Il se termine en “i” l’Italie en regorge Il charme les oreilles il enchante la gorge On le joue dans le monde, on en aime les sons.
Mais l’on raconte aussi que lors d’un court voyage Angelo enivré du coté de Florence Eut une nuit troublée avec une Clémence Qui combla d’une fille son époux au grand âge.
Avait-il retrouvé la puissance féconde Donnant un musicien à Bianca mère heureuse Ou était-ce l’amant qui d’une union chanceuse Fit le don d’un génie aux oreilles du monde.
Je ne m’attarde pas sur une sotte morale On sait bien que toujours les époux ne sont pas Les maitres des extases des corps si délicats Et que faire un génie n’est pas chose banale.
NĂ©o-Olucinep XXVIII 08 MMXII
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