A notre pays quel salut
face Ă ces hordes de barbus
criant, agressant impromptu
au nom d’Allah, sans retenue,
imposant leur esprit obtus
par la force : suprĂŞme vertu !
Ils se prennent pour les Ă©lus
de Dieu pour surveiller la rue
et punir : recours absolu !
La libre pensée, ils la tuent
Croyant si bien faire ils se ruent
pour faire taire ceux qui ont lu
le Texte autrement qu’ils ont cru
DĂ©mocratie, bien entendu,
est une œuvre défendue
Car Satan l’aurait préconçue
puis l’Occident l’aurait perçue
pour que les dogmes soient perdus
Forts des discours si ambigus
d’un pouvoir de durer féru
complice quelle que soit l’issue,
ces monstres, d’outre-tombe venus,
veulent le pays mettre Ă nu,
le changer en îlot perdu
où la pensée serait pendue,
la liberté ne serait plus
qu’un mot vieilli et inconnu
Leur agitation dans la rue
laisse au pouvoir le temps voulu
de s’installer : état confus
oĂą le pouvoir oppresse mĂ»
par son intérêt. Devenu
pareil au régime déchu
il emploie matraque et obus
contre tous ceux n’ayant pas eu
leurs droits. Promesses non tenues !
La diversion rend inconnu
notre devenir au surplus
Sans un sursaut du peuple en vue,
ils feraient la loi. Eperdus
nous serions tels des chiens battus
en attente d’être abattus
Mahmoud Ben Jemâa
21/8/2012