Que ce soit sur les monts soyeux
Ou sur le tulle des soieries,
Il sait mille chinoiseries :
Le rire au bord sombre des yeux.

Dans les champs, sur le frais gazon
De doux genoux, un paon de crêpe.
Replié pour chasser la guêpe.
Ligne que tranche l'horizon.

Palme qu'agite une doudou,
Lascivement sur l'enfant rose.
Drapeau flottant que l'astre arrose,
Libérant l'ambre et l'amadou.

A l'anneau coule un filet d'or,
Ruban que la paume prolonge,
Profonds lacets où l'âme plonge
En d'autres eaux - Confiteor.

Balancements dans l'air du soir
Sur des paroles insensées
Et l'on voit l'encens des pensées,
Monter des plis de l'encensoir.

quel bel éventail!

une poésie pleine de charme!

merci

gérard

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"Aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème"

Extrait de "L'Artiste" de Charles Beaudelaire

"A l'anneau coule un filet d'or,
Ruban que la paume prolonge,
Profonds lacets où l'âme plonge
En d'autres eaux - Confiteor."

merci pour cet instant de poésie

Croupia, Grodele,

Merci pour vos mots !

cet éventail est un trésor, les chinois s'en servent énormément (ou s'en servaient), merci pour ces mots si finement ciselés et descriptifs, une belle émotion poétique reste avec cet éventail coloré?

amitiés


yann