*J'casse le rythme
*De mes mots.<
*Je les veux sonores
*J'veux les dire
* J'veux parler.
* A la bouche étouffés
* J'veux hurler ......




Si vous sortez ce soir
Et qu'au noir vous vous cognez
Dites bonsoir à son miroir
Mais très vite laissez aller
Au point du jour
L'espoir, décideur de mes idées
************************
Dans les poches l'amour
Seule pièce d'identité
Pas envie de croiser
Les flics dans mon quartier
J'suis capable de m'enfuir
Avant d'être menottée
Trop délire la course
Avant même d'avoir parlé
Ils auraient pris mon coeur
Trop besoin d'enchaîner
J'préfère, pas d'erreur
Le drapeau des libertés
Une station d'honneur
Expressions partagées
Les mots sont des donneurs
De vies à exprimer
Pas d'erreur, c'est l'heure
Tout en vrac sur le papier
Foutu désespoir
Que ces rimes glacées
Hurlant au vent du soir
La pâleur des damnés
Ce soir, j'aime pas la télé
Casquette sur la tête
Et jeans déchirés
Je pose au bitume
Un regard bien trempé
Trempé comme la flotte
Qui s'essuie à mes pieds
Sous les coups de mes bottes
Aux talons résonnés
Pieds de nez aux colères
Et à mes poings fermés
Enfermés dans mes poches
En violences posées
Lorsque tout devient moche
On sait plus où aller
Et l'âme s'effiloche
J'ai la tête aux pavés
J'sais jamais pourquoi
Le pire me coure après
J'essaie bien d'le maudire
Mais toujours sans succès
J'enfonce ma casquette
Sur mes cheveux trempés
Les émotions au sec
Mais le coeur tout mouillé
J'ai fait trois fois le tour
De la rue désertée
Un footing d'alentour
Mais au pas, sans m'presser
J'claque la douleur
Des mots doux, parfumés
Mais je connais la peur
Des douleurs partagées
Toujours dans la tiédeur
L'esprit mal informé
J'pète l'ordinateur
Qu'arrête pas de ramer
Houais ! y'a pas d'erreur
J'ai le coeur consumé
Pas besoin d'être auteur
De verbes à conjuguer
Pour savoir, dans le noir
Que ce soir j'suis noyée
Je balance mon identité
Je pointille, je crayonne
Je compte, j'additionne

J'me dit :

Faut plus raisonner
Faut agir, faut penser
Faut mettre des virgules
C'est musique au papier

Et j' rentre
Envie de fredonner
Même si j'suis trempe
D'amour à partager.


Arwen.

9/07/2012
18 h.

je pourrais presque me voir sur cette photo...
j'ai aimé te lire!
amitié

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joliment bien écrit ce poème.une belle photo pour l'illustré.
pas d'erreur c'est superbe
bise a toi arwen

Bonjour Arwen...

Quelle magnifique révolte de vers...

Des mots en vers qui frappent l'âme....je viens de revêtir ta poésie un art qui se lit d'une autre manière....
D'une manière profonde....j'ai apprécié le port des effets de ta poésie....
Le chaud et le froid....la certitude et le doute ....l'amour et la douleur....le quotidien et la révolte...

Merci Arwen...

Amitié du Crieur...

Bonjour Arwen !

Tu as bien fait "d'lâcher les mots".
Tu les as lâchés, et même si c'était en vrac, tout seuls ils se sont ben ordonnés, pour faire un magnifique poème comme toi seule sais les composer.
Merci, Arwen, pour ces beaux vers, et ces belles rimes, sortant du coeur, puisque tu es :
"trempe
D'amour à partager".

Mes Amitiés
Napola

Et lorsqu'ils sont lachés... ces mots...
BRAVO........ Arwen pour ce délicieux moment, et cette belle mise en page.




Isabelle

Comme un lâcher de ballons, avec tes mots, on s'élève...

Bonjoue Arwen voila une libération magnifique, ces mots lâchés, forment un bel arc-en-ciel ans le firmament poétique.
J'ai beaucoup aimé.
Mes bisous.

Capricorne

J'aime beaucoup le style de ce poème, les mots de la rue qui déboulent !

Comme une balle jetée claquant sur le pavé mouillé tes mots nous marquent de leur empreinte.
HONORE

Ces mots que tu as "lâchés" sont parvenus jusqu'à moi , belle intensité en ces vers un peu écorchés mais remplis d'amour au final !

Je t'embrasse ,
Camille

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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.

François Morellet

Bonsoir Arwen24,


De jolis mots lâchés, bien trempés, toujours épris de beaux sentiments et de libertés.

Amitiés

Christian

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J'aime aussi cette facette de ton écriture...brute et débridée.
Va quand même falloir que je te trouve des défauts, à un moment donné

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" Il y a des volcans dont l'embouchure est à la mesure exacte de l'antique déchirure..." (Aimé Césaire)

Bonsoir Arwen,

Juste une question:

Es tu mélomane??

Parce que si tu ne l'es pas (enfin que tu crois) ben c'est au fond de toi, l'écriture et le rythme, c'est étonnant ce que ça détonne!



Une belle illustration qui plus est pour la résonnance et l'atmosphère

Un poème comme un match de tennis avec des smashes et des renvois de balles percutants, sans prendre le temps de souffler et de récupérer.
Ton style demeure unique et il n' est nul besoin de carte de visite pour te reconnaître à travers ton écriture.

J' ai aimé et je l' ai même relu.

Amicalement à toi.

Jean-Claude