La mer se retire
Une nouvelle fois,
Ce n’est pas la joie,
Je n’ai point envie de rire
Car le jour s’étire
Et le soleil lointain
Tombe en sa tirelire
Et puis enfin s’éteint.
On accroche les étoiles
Qui s’illuminent
Et la lune apparaît
Dans sa bonne mine.
C’est le début de la trêve,
On se laisse emporter
A travers les rêves,
Vers la beauté.
Les voiles disparaissent
Derrière l’horizon
Et la brume progresse
Sur la ligne de flottaison.
L’étrave étincelle
Et le feu de Saint-Elme
Crépite en haut des mâts
Et dans l’écoutille
On a tiré le hamac ;
Le marin roupille
En attendant son quart.

Capricorne, le 25/05/2012