N’oublie pas de voter en avril prochain,
O toi, vielle jeunesse, bel espoir sans audace.
Sèche tes armes, citoyen, choisis bien le bulletin
Du miracle, du changement qui finit dans l’impasse.

Pourquoi pas Sarkozy ? Après tout, on sait tout,
Son amour pour les banques et la taille de son jean.
Tu seras pas surpris de le voir chez Picsou,
Compter tous ces pays que l’euro assassine.

Et pourquoi pas Hollande ? Socialiste de droite,
Roi du vide, roi du rien, et esclave des putains.
Tu seras pas surpris de le voir en cravate,
Pleurer les sans abri, en leur serrant la main.

Pourquoi pas Mélenchon ? Le grand cœur à grande gueule,
Aux urnes citoyens ! Deux trois trucs réformés.
Tu seras pas surpris de l’entendre chanter seul
Son Internationale sur les Champs Élysée.

Et pourquoi pas Lepen ? La petite nationaliste,
Elle est belle, elle est riche, et elle a les dents blanches.
Tu seras pas surpris de voir quelques touristes
Renvoyés, par wagons, de la messe du dimanche.

Pourquoi Besancenot ? Ah merde, il y est plus…
Quelle joie de passer à la gauche de la gauche.
Tu seras pas surpris de l’attendre, tel l’élu,
Telle une carte qu’on espère voir sortir de la pioche.

Et pourquoi pas Bayrou ? Moitié tout, moitié rien
Candidat pour les riches qui s’en veulent un petit peu.
Tu seras pas surpris si le jour du scrutin
L’urne, elle-même, se refuse à marcher au milieu.

Alors pourquoi pas blanc ? Ou même ne pas y aller ?
Ignorer les combats, et ces luttes qui résonnent.
Qui donc serait surpris de voir à la télé
Pujadas annoncer : « Le vainqueur est… personne. » ?