Elle était la prunelle de ses yeux,
Tout ce qu'il avait de beau en ce monde,
Et que même la pauvreté, cette bête immonde,
N'a eu point raison de ce vieux!
Dans leur cabane aux mille creux,
Et sur leur matelas de foin,
Malgré la disette et le besoin,
Le couple des deux amoureux
Avaient vécu très heureux!
Le temps s'est, alors,plié à son sort
Quand elle a été, un jour, amochée,
Et sa beauté entièrement fauchée,
Le ciel l'aurait pleurée, à sa mort,
Dieu merci, vit-elle, elle dort!
Après lui avoir mangé le corps,
Le liquide qui s'était versé sur sa figure,
L'avait transformée en une hideuse créature
Qui ne saurait sur qui jeter le tort!
Son époux qui était parti très loin
N'avait appris la mauvaise
Qu'une fois avoir franchi le point
D'eau que retenait la glaise !
Il se mit alors à pleurer et à beugler
Tout en continuant à marcher à pas lents,
Lents, toujours terribles et chancelants
Quand lui vient l'idée de se faire aveugler!
à suivre
----------------
“Quand on est fort, riche ou responsable
Dans ce monde, on ose «hograder» ses semblables!”
Citation: Tibar CHIBANI
N.B: "hograder" c'est un verbe que nous avons formé à partir du mot "hogra" qui, en a...