Dans un lit de géant qui ne fait pas de bruit,
Des pétales de roses, du thé, une cadence,
Du temps, beaucoup de temps, avec lui...,
Pendant que Fadette avec Emile dansent.

Attentif à de deuil dont elle ne parle pas,
Il en oublie Zidane, la première mi-temps,
Il regarde, respire, souffle sur son visage.
Entre deux voyages serait bien son amant.

De ses bisous raisins il n'aime pas les pépins.
Sur la petite couche, un bien beau paysage.
Ses beaux yeux se ferment, il s'endort enfin.
S'ils...le temps..., mélanger leur mirage.

C'est un noir continent en la forêt d'Ardenne.
Il a chaud de partout. Sur son grand corps lisse
Une femme si triste en pays de Famenne,
Glisserait bien un joli baiser blanc, glisse...

Il court, il bat, il bat, il court, tout le temps.
Il bat, même la nuit, c'est comme ça, c'est inscrit.
Elle est lourde la femme, en plus des instruments.
Elle est là. Elle vit. Tu l'entends, elle t'écrit.

Dans un lit de géant qui ne fait pas de bruit,
Un noir continent, un tout petit pays. La vie.



Texte déposé sabam belgieum