Quel âge pouvais-je avoir, un peu plus de seize ans. ?
Quand j’ai dû quitter l’île et délaisser mon cœur.
La haine avait nourri, le feu de mon volcan,
Ou coulaient dans mes veines sa lave et sa fureur.
Par la force, ils m’ont mis, dans le premier bateau.
Mes parents bien aimés, m’ont fait un trou dans l’âme.
Un seul lien me restait, son cœur sur un anneau
Qu’elle m’a glissé au doigt, inondé de ses larmes.
Son geste Ă jamais symbolisa ma foi.
Grâce à elle j’ai vécu, par l’amour, pour l’aimer.
Ils m’ont jeté de l’île, comme vulgaire hors-la-loi
Pensant que les années auraient pu tout gommer.
Mes poèmes furent écrits à l’encre de mon sang.
Qu’elle n’a jamais reçu que par ma seule pensée.
Une explosion de mots, comme le bing et le bang
Naissait dans l’univers, que j’avais composé.
Cette lame de fond remontait en mémoire,
Ces souvenirs lointains en ouvraient la fracture.
Qu’importe! l’amour est là , et je reprends espoir
Emprisonnant le temps pour panser ma blessure.
Elle revenait me voir pour tout débarrasser,
Quand la porte à nouveau s’ouvrit avec violence.
Un homme entra hagard, il avait l’air blessé
-C’est mon frère! me dit-elle, était-ce ma providence ?
J’anticipais un geste pour éviter qu’il tombe.
-Oh! mon Dieu quel malheur, il s’est encore battu
Ça finira très mal, comme l’époux dans la tombe.
Tout ça pour un secret bien trop lourd car il tue.
Quel est donc ce secret si lourd Ă partager
Au point de déchirer des familles et des vies ?
Maintenant je suis là , prêt à la protéger
Contre tous les pouvoirs, les querelles, les envies
Mais quel est ce mystère qu’on ne peut partager ?…à suivre dans le (N° 4)