Égarer les Étoiles.
le fermoir innocent
que ma peau sème sur la banquise
ce verbe balbutiant
au soin de nombreuses faillites
ce bout de soi que j’amarre
a des passions
a des rouages
que l’eau immobile
gouverne sans partage
a
s
s
a
s
s
i
n
a
t
de l’oreille émue
d’une langue qui joue un concerto
un léger souffle de foi
un léger souffle de toi
et les balles pleuvent
parmi les cérémonieuses accolades
les environnantes blessures
et l’ataraxie de ce silence mélodieux
mord dans mon cœur et libère la parole
et je te goutte mon compagnon d’infortune
au royaume de ce papier que j’épouse
ce supplice anonyme
cette perdition impromptue
et je te délivre ô ma paupière
mon essentielle bonté
pour ces jours où le Soleil peine
où son ombre singe ma folie
je te goutte mon compagnon ô ma Lune
calquant le ciel le soufre le sifflement
l’espérance
ma soif infinie
et tu me condamnes à des jeux interdits
décime le fil qui me guide aux nymphes
aux rêves
aux rêves
et j’immobilise ton regard
et j'égare les étoiles dans la nuit.
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Elrica La Mauve