Mon ami de toujours aux épaules infinies
Sous les volutes grises de ton havane amaigri
Chantent les rides sur ce visage envoûtant
Coule le vin dans ce verre d’argent
Les années ont tracé les sillons d’un naufrage
Je te trouve transi derrière cet héritage
Le manteau de velours disparaît sous le charme
De cet homme de marbre que rien ne désarme
Un sourire tout en retenue dévoile une nature
Empreinte d’amour et de sollicitude
Les mains semblent porter les secrets des notables
Conservés en leur sein comme un lien intraitable
Sous les jupes fendues de tes amies de passage
Se promènent au vent des gestes d’enfant sage
Une caresse sensuelle au parfum artificiel
Dans cet étui de porcelaine aux dessins d’aquarelle
Nos yeux se sont croisés au milieu de la mêlée
Un instant de pudeur avant de libérer nos cœurs
Dans nos bras enserrés, notre fidélité retrouvée
Une larme de joie dans un écrin de bonheur
----------------
Valli