Les rayons du soleil creusent la terre
Et les épis de blé exaltent leur chaleur
Sur le chemin de pierre, deux pies errent
A la recherche de la panacée :
La goutte d’eau
Le paysan harassé, le dos courbé
Semble porter sur ses épaules la misère du monde
Qui l’emprisonne
Chaque pas, chaque sillon creusé
Dans ce sol trop peu drainé
Se reflète sur son front ridé et accentue
Son regard noir
La sagesse orpheline lui souffle au creux de l’échine
Quelques mots bienveillants :
Le doux repos du soir au coin du feu,
Quelques châtaignes dorées craquent sous la dent
Le cheval de trait, son ami de toujours
Déploie sa puissance mille fois contestée
Par la force surhumaine de la nature
En sursis
Le vent en rafale finit d’assécher
Ce paysage lunaire, morcelé jusqu’à la pierre
Déjà à l’horizon pointent les corbeaux
Affamés
La récolte sera maigre tout autant que ses enfants
Condamnés à jamais à poursuivre l’ouvrage
De ce père qui se meurt d’avoir cru un instant
En son avenir
Triste condition humaine
Où se conjuguent les forces physiques et morales
Où le bien tente de l’emporter sur son rival
Sans y parvenir enfin.
----------------
Valli