Plume de soie ![](https://www.oasisdesartistes.org/uploads/rank3dbf8e94a6f72.gif) ![](https://www.oasisdesartistes.org/uploads/savt4288b4b051f35.gif) Inscrit le: 8/3/2011 De: Envois: 103 |
Le cercueil blanc Devant le batiment blanc dans son fauteuil, une cigarette tendue comme la plume du désespoir,
Je me rappelle de lui comme un cri muet de colère, de chagrin, il était le cauchemar.
Sa mort c'était les gens, ces gens qui marchent, chaque pas comme un sursaut dans le vide .
C'est alors qu'il sentait l'odeur du terrain de foot se figeait en souvenir, une seconde pour une ride.
Chambre 112. Il y a temps de choses qu'on voudrait faire et qu'on ne fait pas, jamais.
Quand je reve mes filles jouent et je les vois grandir, un sourire, un souvenir pour chaque escapade.
Je sens les murmures des sentiments restés au creux de moi. Certains les appellent Regrets.
Les regrets me hantent, me tordent, c'est eux qui me tueront, dans la pénombre du jour malade..
Chambre 206. La petite Leila est un soleil dans ces couloirs ou les cadavres pleuvent.
Ici c'est son sourire qui fait battre tout les coeurs, murmure t-on entre les murs froids .
Mais Leila est malade et maigrit dès qu'on la regarde. On la regarde tellement.
Leila sait qu'elle ne peut pas guérir, et bientot elle sera le fantome du dessein qu'elle ne dessinait pas.
Chambre 413. Je suis la. Immobile. Attachée au destin. Dans mon cercueil de certitude.
Oublier. Qu'un jour j'étais un homme dont les bras enlacaient des femmes dont je sentais battre le coeur.
Il ne reste que mon coeur , aujourd'hui mon cadavre enlace avec les yeux. Je n'ai plus peur.
Un cadavre qui sait n'a pas peur. Il sent, entend, mais ne se retourne plus dans son sanglot de plénitude.
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