Entre la vie et la mort, il y a l’espoir

L’illusion nous laisse appréhender
Qu’on est fort par la bonne santé
Ou par la fortune. Yeux bandés
Nous progressons avec témérité

Et ignorance sur un champ vaste,
Jusqu’au jour où l’anathème
Nous envoie avec la foudroyante
Force de l’éclair dans l’abime.


Enrôlés dans un superbe confort
Nous oublions totalement la mort,
Elle peut surgir comme l’orage
Qui éclate sur nos têtes avec rage.

Sans le savoir, on est tel un taureau,
Satisfait de dormir dans une étable,
De ruminer et d’attendre un torero
Pour animer un fallacieux spectacle,

Jusqu’au jour où nous serons allongés
Sur un lit pour la dernière fois,
Les âmes enfouies dans une nuée
Nous entendrons murmurer les voix

Des paroles d’adieu, pendant que
Les esprits regardent passer ses ultimes
Souvenirs, une question maléfique
Embarrassera nos instants intimes :

Quand cet acte final se jouera –t’il
Pour nous ?

Dad Allaoua