Je crois bien que tu m'as changée,
Me révélant à moi-même,
Déterrant cette part enfouie
Qui n'avait nulle raison d'être,
A toi seul pouvant s'imbriquer.
C'est vrai, je me demande comment
J'ai pu vivre, être sans toi,
Heureuse je ne l'étais pas,
Solitaire dans l'âme, seulement
Par dépit, manque de toi.
Sous ta rosée s'est épanouie
La fine fleur du sentiment,
De désir secrètement
Embaumée, lys frémissant
Dans mon cœur, à toi promis.
Je ne pourrais plus être sans toi,
A ton âme me suis forgée
La vie qui aurait dû être
Si je ne m'étais oubliée,
Si je t'avais eu près de moi.