Fatale issue

La lueur se perd au fond du fossé,
D’où tombent sans fin les damnés
C’est ici ou l’amour l’a destinée,
Elle ne se sent plus que de s’y résigner.

Ainsi s’achève son chemin clairsemé
De toute une souffrance à jamais mêlée
A sa vie sans joie, sans finalité
Le seul être aimé l’a quitté

Sa tête tourne effroyablement tourmentée,
Elle ne puis plus se fier qu’à ses pensées
La raison aux sentiments s’y trouve mêlée,
Pour ne plus savoir que discerner.

Elle prend l’objet de son propre esprit redouté
La force d’un espoir déterminé
Comme la source de l’action du supplicié
Dont elle ne distinguait plus que la durée

Le poing se tourne vers son entité,
Tremblante à présent devant l’inimité
De son bras, qui, d’elle dissocié,
Veut asséner le coup, fatalité.

L’arme tombe, elle y voit reflétée
Sa propre personne destinée
A vivre ce mortel arrêt,
Où les secondes sont comptées.