Mon amour me démange et gratte de partout.
Chair de poule et frissons sculptent mon Ă©piderme.
Seul le bas de mon ventre est bien lisse et très ferme.
Mon sexe me chatouille et devient un peu fou.
Mon cœur s’affole en vain de diastole en systole,
Mon sang ne fait qu’un tour sans jamais te trouver.
Mes poumons sont en feu, brûlent chaque alvéole,
Tu es ce courant d’air que je crois éprouver.
Tu absorbes ma vie, consommes mon aura,
T’insinues, si sournoise, au cœur de mes cellules,
Investis chaque atome. Jamais tu ne sauras
Ce que mon âme tait, ma secrète formule…
Mon cerveau s’engourdit au profond des neurones,
Ses circonvolutions seront le labyrinthe
Où je t’enfermerai. J’y élève ton trône.
Tu règneras, c’est sûr, dans le chant de tes plaintes.
Mon amour me démange et mon sexe est tendu.
Il n’attend plus que toi comme porte drapeau.
Mon corps n’est rien qu’à moi ! Je te l’aurais rendu…
Si tu sortais de moi… Car je t’ai dans la peau !