Je ne me souviens pas avoir jamais vu,
Pareille étendue de désert glacé,
Tel un monde lunaire aux couleurs bleutés,
Que le froid accentue en faisant tout geler.
La campagne paisible sous le manteau de neige,
Transie, dénaturée, calmement endormie,
Et les arbres mis à nus de leurs feuillages d’été,
Sont à ce point gelé qu’ils laissent leurs bras levés.
Pas un oiseau qui vole, pas un chien en balade,
Seuls les flocons tapissent l’air en beauté,
Et tandis que le froid me glace les oreilles,
Une silhouette au loin avance avec peine.
Un bâton à la main, une écharpe au vent,
Semble figée sur place car marchant face au vent.
L’épaisseur des flocons empêchent mes yeux de voir,
Le visage de cet homme qui avance doucement,
Me rapprochant de lui, je me demande pourquoi,
Il s’est arrêté et regarde fixement
L’autre coté de l’arbre, qu’a-t-il vu prestement ?
Il ne bouge plus du tout, cela devient inquiétant,
Et je presse mon pas, ne sachant trop pourquoi.
Je me trouve près de lui et je comprends maintenant,
Son immobilité, la cause du fixement,
Ma silhouette n’est autre qu’un grand bonhomme de neige,
Conçu par les enfants de cette ferme couleur liège.
Le désert blanc m’a montré la force de son visage,
Il attire en son sein, de par ses mirages,
Les promeneurs comme moi qui le défie malgré,
La rigueur de son froid, son panaché glacé.
De ma décrépitude, je ne regrette rien,
Car j’avoue ne retenir qu’un monde de beauté,
Où enfants et adultes s’amusent avec rien.
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Zia Dan
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"Combattons l'ignorance que nous avons d'autrui,
Pour que l'indifférence tombe enfin dans l....