Tu étais comme un aigle rétif
Accroupi avec fierté sur les montagnes du Rif
Aujourd'hui je ne sais quel pied a-t-il piétiné tes ailes
Je ne sais quelle main a-t-elle enterré tes îles
Une main impitoyable a déposé une pierre lourde
Sur ta poitrine comme une vieille gourde
Elle a coupé ton figuier autochtone
Qui résistait aux ravages des cyclones

Je ne sais quelle main a-telle attifé le corps de ta rébellion
Dans le linceul vermoulu de la couardise
Nul ne sait dans quel but
Ton corps est-il piétiné dans la grande culbute

Tu étais le figuier ancestral
Sur lequel l’aigle rifain faisait sa halte aurorale
Aujourd'hui je ne sais quelle main a déposé une pierre
Sur ta respiration pour étouffer ton aspiration
Sous les décombres de ton soulèvement d’antan

Je ne sais quelle bourrasque a-t-elle déboussolé le bateau de tes souhaits
Je ne sais quelle houle a-t-elle étouffé ton cri
Je ne sais quelle est cette fallacieuse corde qui noue le mouvement de tes pas
Pour dissimuler la couleur acerbe de ta rage
Je ne sais quelle main barbare t'a enfilé le manteau de la vieillesse à fleur d’âge
Elle a déposé malicieusement des fleurs factices sur ton visage
Pour frelater la figure rebelle de tes orages
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Al Hoceima ou El Hoceïma ou Al-Hoceima (surnommée Biya, al-ḥusīma, الحسيمة en arabe) est une ville rifaine située sur la côte nord-est du Maroc (mer Méditerranée), dans le Rif. Elle est située à 350km a l'Est de Tanger et à 160km de la frontière algérienne (rocade méditerranéenne du Rif). Elle compte environ 70 000 habitants[1]. La ville a connu un débarquement espagnol en 1925, lors de la guerre du Rif.

1958-1959 : Emeutes des Rifains en signe de contestation la contre marginalisation et l'abandon auxquels ils sont voués. Ces émeutes ont créé chez Hassan II la conscience d'un risque qu'il fallait mater pour la survie du régime. Ce serait avec une aberrante complaisance que des milliers de civils seront massacrés.Des milliers de soldats armés ont envahi Alhoceima pour étouffer le cri des opprimés ....

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